Ewald Palmetshofer, Théâtre

Ma traduction de la pièce de théâtre d’Ewald Palmetshofer, Avant le lever du soleil, vient de paraître aux éditions de L’Arche.

Une pièce sombre sur les travers de nos sociétés modernes, des personnages névrosés épris d’une liberté illusoire et impossible.
Ewald Palmetshofer a réussi à transposer à notre époque la célèbre pièce de Gerhart Hauptmann, du même titre et datant de 1889.

Avant le lever du soleil – Vor Sonnenaufgang d’Ewald Palmetshofer

Résumé :

Les affaires de la famille Krause-Hoffmann, qui se trouve à la tête d’une entreprise de taille moyenne, se portent bien. Martha, la femme du PDG, Thomas Hoffmann, attend un enfant. Sa sœur, Hélène, vient d’arriver pour la soutenir dans les derniers jours avant l’accouchement. La famille habite chez les beaux-parents de Thomas, Egon et Annemarie Krause, dans une maison en cours d’agrandissement. Un camarade de Thomas, Alfred Loth, sonne à la porte. Les vieux amis ne se sont plus revus depuis douze ans. Il tombe amoureux d’Hélène.

L’avenir semble prometteur. Mais les rapports humains sont corrompus : les amis d’antan, Alfred et Thomas, sont devenus des étrangers l’un pour l’autre ; Martha souffre de dépression et de l’incompréhension de son mari ; le père des filles, Egon, est alcoolique ; Annemarie se cache la réalité et Hélène se sent seule… Aussi quand le malheur va frapper, chacun se retrouvera seul, à ne pouvoir compter que sur soi-même.

Adaptation d’un pièce du Avant le lever du 19eme siecle

soleil est l’adaptation du « drame social » de Gerhart Hauptmann, qui porte le même titre. Ewald Palmetshofer transpose l’intrigue de la pièce originale, écrite en 1889, au début du XXIème siècle. Les noms et les caractères des personnages sont identiques, mais leurs rôles dans la composition d’ensemble sont modifiés, pour donner une plus grande place à la figure Martha notamment. La vision du monde pourtant reste identique : le soleil tarde à se lever, une longue nuit semble avoir recouvert le monde.

HELENE
nous sommes

comme au troisième jour
nous sommes là
et tout a déjà eu lieu
aucun miracle ne s’est produit
mais nous ne pleurons pas pour autant
nous ne pleurons plus
nos yeux sont grands ouverts et rougis
mais n’ont plus de larmes depuis longtemps

pourrons-nous de nouveau pleurer
un jour
on se le demande
devrions-nous même l’espérer
on se le demande
nous n’en savons rien
et nous ne voulons pas le savoir
parce ce que nous savons
nous l’apprendrons bien assez tôt

Pour obtenir le texte, s’adresser aux Éditions de l’Arche, Paris

ici

Gerhart Hauptmann Vor Sonnenaufgang